Contes ossètes en français - страница 11



Sirdon décida donc de le tromper. Pour que le fils de la sorcière ne le reconnaisse pas, Sirdon changea de vêtements et prit une autre apparence.

Le fils de la sorcière avait déjà porté le garçon sur la deuxième rivière et sur la troisième. Sirdon le devança et lui dit:

– “Brave homme, où l'emmenes-tu sinon? Il est déjà mort, et la tour a déjà été détruite, et la fille passe par toi dans les mains de quelqu'un d'autre.”

Mais le fils de la sorcière ne le crut pas et emporta le garçon plus loin. Il lui fit traverser une autre rivière, la quatrième. Il continua son chemin, portant le garçon qui était tombé de la tour.

Pendant ce temps, Sirdon reprenait une autre apparence et devançait à nouveau le fils de la sorcière:

– “Laisse tomber l'homme mort!” – il lui a dit. “La fille te manquera!”

Le fils de la sorcière avait des doutes: c'était peut-être vrai. Mais il ne quitta pas l'enfant.

Lorsque le fils de la sorcière porta l'enfant sur la sixième rivière, Sirdon, qui avait changé d'apparence, le rattrapa à nouveau et lui dit:

– “Quel fou tu es, mon brave! Tu continus à porter un homme mort! La fille ira évidemment chez l'un des Nart, et tu n'auras plus rien!”

Cette fois, le fils de la sorcière crut Sirdon et s’est dit:

– “En effet, si on en arrive là, où vais-je porter ce mort? Et je perds aussi une fille!”

Il posa le mort à terre et se retourna vers la tour.

C'est alors que le fils de la sorcière devina:

– “C'est la faute de Sirdon!” Et j'ai ruiné le garçon et je n'ai rien accompli!”

Il revint, se tint devant le mort et pensa: “Que dois-je faire d'autre? L'emmener chez sa mère? Mais que dois-je lui dire?”

Soudain, il s'est souvenu:

– “Nous avons un fouet en feutre, laisse-moi l'essayer! Il est revenu et a raconté à sa mère ce qui s'était passé.”

– “Je suis revenue pour le fouet en feutre”, – a-t-il dit à sa mère. “Sera-t-elle capable d'aider le garçon ou non?”

Sa mère lui dit:

– “Il faut l'essayer, l'emporter avec soi!”

Le fils de la sorcière prit le fouet de feutre avec lui et retourna en hâte à l'endroit où il avait laissé le mort. Arrivé là, il frappa le mort plusieurs fois avec le fouet de feutre et dit:

– “Que Dieu fasse de toi ce que tu étais avant!”

Le garçon s'est levé et a dit:

– “Ouf, ouf, combien de temps j'ai dormi!”

Le fils de la sorcière lui raconta ce qui lui était arrivé. Le garçon dit au fils de la sorcière:

– “Si c'est le cas, fais-moi traverser deux autres rivières, sinon mon cas sera mauvais.”

Le fils de la sorcière a pris le garçon et lui a fait traverser deux autres rivières.

Pendant ce temps, Sirdon raconte aux Narts:

– “Je l'ai obligé à mettre le garçon par terre, et maintenant, s'il plaît à Dieu, la fille sera à nous.”

Les Narts se sont réjouis et ont été contents.

Le fils de la sorcière apparut alors avec le garçon et demanda aux Narts:

– “Qu'est-ce qui vous rend heureux, Narts? Qu'est-ce qui vous rend heureux?”

– “Qu'est-ce qui nous rend heureux? – a répondu les Narts. “Maintenant, nous aurons Verahan!”

– “Bon, d'accord”, – a dit le fils de la sorcière. “Voyons qui est le plus courageux d'entre nous.”

Le soir venu, l'aldar informa à nouveau le peuple:

– “Si quelqu'un veut encore tenter sa chance, qu'il vienne demain et après-demain.”

Le fils de la sorcière emmena le garçon non pas à l'endroit où il était né, mais chez lui. Il dit à sa mère de ne pas s'inquiéter, que son fils dormirait chez lui ce soir. Il laissa de la nourriture à la veuve et rentra chez lui.