Основы теории первого иностранного языка. Теоретическая грамматика - страница 10





Accord sémantique

Un homme dort la maison dort la maison dort ( habitants) (= est calme) dans le cas 3 et 4 sens de pluriel (a) se trouve en désaccord avec le sens du mot, gloire étant un substantif non−nombrable. Le russe, à cause de cette incompabilité, n’admet pas la forme славы ( pl. ). En français l’élément grammatical puise son sème à l’élément lexical, qui en devenant nombrable, change de sens ( des gloires=des hommes de gloire ). La forme peut donc se réaliser, à condition que le sens du mot change.

Cette modification sémantique du mot peut avoir des dégrés différents. Entre le sens propre et un sens nouveau il y a une zone assez large où on peut rencontrer toutes sortes de nuances stylistiques.

Par exemple: « l’eau − des eaux minérales » ( changement de sens ), « l’eau − les eaux de l’océan » ( nuance stylistique ).

2.4 La grammaticalisation des éléments lexicaux

Les même significations peuvent souvent être exprimées avec des moyens tant lexicaux que grammaticaux. Les éléments lexicaux supplient souvent à l’insuffisance des moyens grammaticaux. Les mots−outils ( articles, prépositions, verbes auxiliaires) ne sont pas seuls à pouvoir remplir un rôle d’organisation dans la phrase. En principe, selon le contexte, tout mot peut remplir une fonction structurale, autrement dit, il peut sibir une grammaticalisation, il peut se déssémentiser. On peut relever les facteurs spécifiques qui permettent au mot d’acquérir une fonction grammaticale:

a) le sens large ( abstrait) du mot. Ce sont généralement des mots à sens large qui deviennent des outils grammaticaux. Il suffit de rappeler les verbes « être, avoir, faire ». Parmi les substantifs on citera « femme » qui sert à exprimer le genre féminin des substantifs qui ne le forment pas régulièrement (comparez: « poète − poétesse », mais « peintre − femme peintre » ). Les mots « façon », « manière », «air» servent à former les groupes adverbiaux: «d’un air solennel» ( solennelement);

b) la transitivité du mot. En position transitive, où le mot sert à lier deux autres termes, il est particulièrement apte à perdre partiellement son sens pour acquérir une fonction structurale ( la liaison ). Dans « un seau plein » l’adjectif « plein » garde toute sa valeur sémantique. En position transitive, suivi de la préposition de il sert à signifier « beaucoup de » ou bien des relations encore plus abstraites pareilles à celles qui sont exprimées par les prépositions avec, de, à ou par une forme adjectivale: « un panier plein de fruits » (= avec des fruits ).

D’autres adjectifs en position de transitivité se désémantisent également « un pays riche » et « un pays riche en blé », « un homme libre » et « un homme libre de soucis »;

c) la position de redondance. Tout élément sémantique dans la phrase sert à désigner un élément de la réalité. Si celui−ci est nommé, l’élément qui le nomme à nouveau devient superflus et se trouve investi d’une autre fonction, structurale et non sémantique. Prenons la phrase « Il marchait à pas lents ». Le mot « pas » qui désigne l’action que l’on fait en marchant paraît inutile après le verbe « marcher » qui exprime la même idée. Il ne joue donc pas ici ni rôle sémantique ( car il n’apporte rien à l’information de la phrase ), mais un rôle de structure: ce mot permet d’employer l’adjectif « lent » pour caractériser l’action ( au lieu d’un adverbe ). Comparez: Il marchait à pas lents. − Il marchait lentement. Parlez d’une voix calme ( l’idée d’émettre des sons est exprimée deux fois: par le verbe « parler» et par « voix »);