Основы теории первого иностранного языка. Теоретическая грамматика - страница 9



signifie une action hypothétique ( le conditionnel) ou bien le futur dans le passé; on peut multiplier les exemples à l’infini.

Qu’est−ce qu’on doit voir ici, des cas de polysémie ou d’homonymie? La question n’est pas facile à résoudre, et, pourtant, elle est importante pour la conception du système grammaticale. Si l’on voit dans du, de la, des une seule et même catégorie avec des emplois différents ( la tiédeur de l’eau, il boit de l’eau ), on doit en conclure que l’article partitif n’existe pas en français ( certains auteurs l’affirment effectivement ). Si l’on affirme que les deux emplois de l’imparfait mentionnés ci−dessus, représentent deux catégories séparées, on doit allonger l’inventaire des formes verbales du français. Pour résoudre les problèmes posés par la synonymie ou la polysémie des catégories grammaticales, il faut tenir compte de ce que la catégorie grammaticale est l’unité d’une forme et d’un contenu. Si nous retrouvons régulièrement une forme spécifique avec un sens déterminé, nous devons la considérer comme une catégorie grammaticale à part, malgré ses affinités sémantiques avec une autre forme. Si nous sommes en présence d’une grande différence dinnction et de sens, nous devons considérer les eux emplois d’une forme comme deux catégories grammaticales à part, et non pas comme des acceptions différentes de la même catégorie.

2.3 L’interaction sémantique entre le lexique et la grammaire

L’interaction entre le sens lexical et le sens grammatical se manifeste sur les plans suivants:

a) l’influence du lexique sur la grammaire. A cause de l’incompatibilité possible du sens lexical avec le sens ajouté par la catégorie grammaticale, le lexique impose ses restrictions à l’emploi des catégories grammaticales: exemple, l’article indéfini est incompatible avec la valeur sémantique des substantifs non−nombrables ou abstraits; la fonction syntaxique même n’est pas indifférente pour la sémantique du substantif; le rôle du sujet des verbes transitifs revient plus souvent aux substantifs abimés qu’aux autres;

b) l’influence de la grammaire sur le lexique. Si une catégorie grammaticale incompatible avec le sens du mot vient s’ajouter quand même à celui−ci, le mot change de sens en fonction des significations de cette catégorie. Si le mot « pain », qui exprime une matière non−nombrable, reçoit la marque du pluriel « pains », cela signifie qu’il commence à designer un autre objet, nombrable, qu’il a donc changé de sens.

Les formes grammaticales se présentent souvent comme des marques précisant le sens du mot. Les cas les plus typiques en français:

a) le nombre des substantifs: la connaissance − des connaissances ( des personnes connues);

b) les formes de l’article: le pain ( matière) − un pain ( unité);

c) la trahsitivité de l’adjectif: un garçon capable − un garçon capable de bonnes actions;

d) la transitivité du verbe: décoller − verbe transitif (enlever ce qui est collé); décoller − verbe intransitif ( prendre son vol ).

Les phénomènes mentionnés aux points l et 2 s’expliquent facilement à la lumière de l’accord sémantique. Les composants d’un énoncé sémantiquement correct ne doivent pas comporter de sèmes (éléments de sens) contradictoires.

Prenons différentes combinaisons d’éléments lexicaux et grammaticaux où soit présent ou absent le sème de nombrabilité, propre aux noms nombrables et à la forme grammaticale du pluriel (le singulier participe à la forme des noms nombrables aussi bien qu’à cette des noms non−nombrables, donc, il n’exprime pas spécialement le nombre ).