Основы теории первого иностранного языка. Теоретическая грамматика - страница 11



d) la supplétion lexicale et les mots vectoriels. Parfois le sens grammatical est exprimé à l’aide des mots ayant des racines différentes. Ce phénomène s’appelle la suppletion: je vais − nous allons; j’irai − c’est la supplétion morphologique. Mais ce phénomène connaît une plus large extension:



Le passage d’une partie du dix à une autre est exprimé par le suffixe, ou bien par deux racines qui se juxtaposent.

La supplétion lexicale met en évidence la différence entre un lexème (élément du plan de l’expression, forme phonique du mot) et un sémantème (élément du plan du contenu, ensemble de sèmes ou significations du mot ). Les mots « tomber » et « chute » ont un sens général identique, mais ils l’expriment à l’aide de radicaux différents. Ils ont donc les mêmes sémantèmes, mais les lexèmes différents.

Les mots ( surtout les verbes) vectoriels constituent un cas spécifique de supplétion lexico−grammaticale. Ce sont des mots qui désignent la même action (ou le même objet ), mais de points de vue opposés, comme le font l’actif et le passif du verbe:

A précède B et B suit A.

A a vendu sa maison à B et B a acheté la maison à A.

Les phrases décrivent le même événement, mais en prenant pour point de départ

A ou B. De tels verbes servent souvent à exprimer des différences de voix:

Donner ( voix active)

Recevoir ( passive)

Avoir ( état)

Exemple: Avoir mal à la tête ( état ). Donner mal à la tête ( action ).

Donner la possibilité ( voix active = permettre ). Avoir la possibilité ( état = pouvoir ). Recevoir la possibilité de faire qch ( voix passive = être autorisé ). Ces séries de verbes appelés également « verbes conversifs » jouent un rôle important dans les transformations syntaxiques de la phrase.

2.5 La lexicalisation des formes grammaticales

La lexicalisation a lieu dans les cas où le choix d’une forme ou d’une construction cesse d’être libre, parce que la valeur grammaticale se perd, pour devenir un moyen précisant le sens du mot ( de la combinaison de mots ). On peut signaler comme facteurs de lexicalisation:

a) la disparition de toute une catégorie gramniaticale ( d’une construction syntaxique ). Les vestiges des formes grammaticales disparues servent à différencier les mots: Sire ( Nom); Seigneur ( Acc);

b) la différenciation du sens suivant les catégories grammaticales. Lunette; Lunettes;

c) la transformation d’une combinaison libre de mots en un groupe figé, d’ordre phraséologique: chemin de fer, prendre part.

3 Conférence 3 L’objet de la morphologie et les notions grammaticales préliminaires

Plan

3.1 Les unités de langue et l’objet de la morphologie

3.2 La paradigmatique et la syntagmatique

3.1 Les unités de langue et l’objet de la morphologie

Les éléments qui constituent le système de la langue ne sont pas homogènes. On distingue les éléments de langue suivants: phonème − morphème − mot et groupe de mots −proposition simple − phrase complexe.

Le phonème est la plus petite unité de langue. Le phonème ne possède pas de singification, mais il sert à distinguer le sens des mots. Par exemple, dans les mots rien [rjê] − bien [bjê], pomme [pom] − paume [pom] les phonèmes [r]−[b], [o]−[o] n’expriment aucune signification, mais ils distinguent les couples de mots. Le phonème est l’objet de l’étude de la phonologie.

Le morphème est la plus petite unité de langue significative. Il est constitué de phonèmes. D’après le sens on distingue trois espèces de morphèmes: